Lions Gate Bridge à Vancouver
Immigrer,  Vie quotidienne

Pourquoi nous n’avons pas aimé vivre à Vancouver

Quand nous avons décidé d’émigrer au Canada, il y près de deux ans, nous nous sommes longuement posé la question d’où nous installer (enfin, quand je dis « longuement », j’exagère. Disons que la décision s’est prise à 80% au hasard, à 20% de manière raisonnée et pragmatique). Finalement, notre choix s’est porté sur Vancouver, en Colombie-Britannique. Nous avions d’excellentes raisons de choisir cette ville : une nature exceptionnelle, un climat tempéré, un dynamisme vanté de toutes parts, une population réputée accueillante. Bref, le Canada dans toute sa beauté, sans les -30°. That sounds good on the papier.

Lions Gate Bridge à Vancouver
Oui, le Lions Gate est joli. Mais vous le détesterez le dimanche soir, vous verrez. Photo de Lee Robinson sur Unsplash

De fait, la ville est géniale : des pistes cyclables bien pensées, des transports en commun efficaces, de nombreux parcs et espaces verts, une vie nocturne et culturelle riche intéressante pas mal. Et puis, la possibilité de s’échapper tous les week-ends dans les montagnes avoisinantes, ou sur l’île de Vancouver. Parfait, non ? Mais en fait, non, pas tant que ça, pas pour nous. Passées les quelques premières semaines de découvertes et d’amour fou (ça s’appelle avoir une personnalité enthousiaste), nous avons déchanté. Trop chère, trop pluvieuse, trop fausse, trop bruyante, trop sale… : nous avons commencé à lister les défauts de Vancouver plutôt qu’à en apprécier les attraits.

Oui, il y a de nombreuses plages…

Mais elles sont sales et on ne peut s’y baigner, l’eau étant trop polluée. Oui, la ville est dynamique. Mais la pauvreté est omniprésente dans certains quartiers. Oui, c’est multiculturel et un petit paradis pour les foodies. Mais on n’a jamais eu l’impression d’être au Canada. Oui, le climat est tempéré. Mais il fait moche six mois par an. Oui, les alentours sont magnifiques. Encore faut-il pouvoir en profiter, entre les trois jobs qu’on est obligé de prendre pour survivre. Oui, on te proposera des dizaines d’emplois. Mais souvent pour des jobs peu qualifiés et mal payés. Oui, les bars sont bondés. Mais qu’est-ce qu’on s’ennuie.

Bien sûr, je dramatise. Bien sûr, on a passé d’excellents moments à Vancouver. Et comme je l’ai dit plus haut, la ville a d’énormes atouts. Mais pas pour nous, c’est comme ça. Après quelques mois, nous n’avions plus qu’une idée en tête : partir. Vous voulez connaitre la suite de l’aventure ? C’est par ici.

15 commentaires

  • Océane

    J’ai été intrigué de savoir les raisons de pourquoi vous n’avez pas aimé y vivre. J’ai visité durant quelques jours Vancouver et en l’espace de quelques jours, j’ai aussi remarqué ce que tu disais (évidemment pas tout, car visiter et y vivre ce n’est pas du tout pareil). Après il en faut pour tous les goûts, je suppose. Ce que je trouve le plus inquiétant c’est de devoir prendre plusieurs jobs pour pouvoir vivre bien à Vancouver… une ville hors de prix.

    • Julie

      On a remarqué que nos amis qui venaient des grandes villes, comme Bruxelles ou Paris, adoraient Vancouver. Et ceux qui, comme nous, venaient de petites villes ou de zones rurales, détestaient. Il en faut pour tous les gouts, comme tu dis 🙂

      • Phil

        Moi, j’ai vécu deux périodes à Vancouver :
        1980 (2 ans) coût de la vie très bon marché, car pas encore envahie par les hongkongais.
        Ville paisible, avec un système social qui favorisait les oubliés
        1993 (12 ans) des loyers inabordables, des constructions defigurantes, des junkies désœuvrés, une vie sociale inexistante, mais une Mecque pour lesbiennes.
        Bref, une ville à fuite sans demander son reste.

  • Roger

    Comme tous les belges qui immigrent, nous avons atterri à Montréal, que nous avons visité de long en large. Pas pour nous. Ça nous rappelait trop les grandes villes belges.

    Puis, ce fut Québec. Et là, coup de foudre total.
    Ville de moyenne importance, avec tout ce que nous recherchions – culture, plages, montagnes, ski, nature totale – et tout ça, à 20 minutes de la ville.

    Nous sommes 15 ans plus tard et nous y sommes toujours installé.
    Nous ne voudrions vivre nulle part ailleurs.

    Roger, ancien belge.

    • Julie

      Bonjour Roger,

      Il parait que Québec est si belle. Tout le monde m’en dit du bien, ici ! Mais qu’il est très difficile d’y trouver de l’emploi. Nous y tenterons peut-être notre chance dans quelques mois ou années :). Merci pour ton retour !

  • ferdy pain d'épice

    Wow ! J’adore aller à Vancouver mais y vivre me semble IMPOSSIBLE à cause du cout de la vie, ca releve de la science fiction !!! Vivre a vancouver c’est y vivre et non aller en banlieue et me taper 2h de bouchons pour arriver au boulot.
    J’espere que votre nouvelle vie à Whitehorse vous plaira !!!

    • Julie

      Salut Adrien,

      Si je gagnais 100k par an ET que je télétravaillais la plupart du temps, j’irais vivre à Squamish. Ce qui me permettrait de profiter de Vancouver de temps à autre sans y vivre. Si j’avais 5 ou 6 millions à dépenser pour acheter une belle maison dans un beau quartier (à Kits par exemple), j’apprécierais la vie à Vancouver 🙂

  • Zhu

    J’ai longtemps rêvé de Vancouver, mais déjà il y a vingt ans c’était cher… et il y a encore dix ans, quand je me suis reposée la sempiternelle question « mais où vivre? », c’était hors de prix. Du coup, je suis restée à l’aut’ bout du pays.

  • pierre

    comme je suis content de trouver quelqu’un de mon avis .En fait j ai peur d avoir le revers aVictoria qui est moins grande mais les memes defauts que tu cites

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