Immigration au Canada : mon expérience
Voilà déjà plusieurs année que j’avais envie de « changer d’air ». De découvrir de nouvelles choses et de m’ouvrir à de nouvelles expériences. Bref, voilà déjà plusieurs année que je réfléchissais à l’idée de m’expatrier, sans réel projet concret.
Et puis, un jour, j’ai commencé à y réfléchir plus sérieusement.
Le Canada n’est pas la première destination à laquelle nous avons pensé, avec mon compagnon. La Nouvelle-Zélande, avec ses plages interminables et sa nature sauvage, nous paraissait plus sexy. Mais au fur et à mesure de nos recherches, nous nous rendons compte qu’avec notre niveau d’anglais, les procédures administratives vont être lourdes, et les opportunités professionnelles plus rares.
Nous commençons alors à nous renseigner sur l’immigration au Canada.
Pourquoi choisir le Canada ?
Parce qu’en tant que francophone, c’est quand même assez facile : toutes les démarches administratives peuvent être faites en français (bye bye, traductions couteuses des certificats de naissance et autres), et des programmes facilitant l’immigration francophone sont mis en place, comme la « mobilité francophone« . En plus, pour nous les Belges, le PVT est hyper simple à obtenir.
Ceci étant dit, nous ne voulions pas nous expatrier au Québec. De un, nous voulions améliorer notre anglais. De deux, nous n’étions vraiment pas prêts psychologiquement à affronter des -30°. Nous nous sommes donc vite dirigés vers la côte Ouest et son doux climat, et plus précisément vers Vancouver.
Pourquoi Vancouver ?
- Pour sa nature exceptionnelle : Pacifique d’un côté, forêts luxuriantes et montagnes de l’autre, Vancouver est considérée comme l’une des plus belles villes du monde.
- Pour son climat. Vancouver est la ville la plus tempérée du Canada. Quasiment jamais de neige, pas trop froid… Par contre, il pleut. Beaucoup. Plus qu’en Belgique. Oui, c’est impossible, mais Vancouver le fait. Les habitants ont d’ailleurs surnommé la ville #Raincouver.
- Pour sa situation géographique. A quelques centaines de kilomètres de San Francisco, c’est un bon point de chute pour découvrir la Californie, mais aussi pour remonter dans le Grand Nord, vers le Yukon où je rêve d’aller. Et juste en face, c’est le Japon.
- Parce que nous voulions apprendre l’anglais. Et que bon, ici, tout le monde parle anglais. Ou chinois.
Immigrer au Canada : comment on a fait ?
En novembre 2017, mon compagnon présente une demande de PVT, juste avant son 31e anniversaire (ce visa n’est accessible en Belgique que pour les moins de 30 ans). En décembre, il reçoit sa confirmation : nous avons alors un an pour arriver sur le sol canadien.
Nous prévoyons de partir en septembre 2018. Cela nous laisse huit mois pour terminer tous les préparatifs. Nous achetons les billets d’avion et commençons à planifier notre nouvelle vie.
Pendant ce temps, j’ai repris une formation universitaire pour l’enseignement du français langue étrangère. Ayant déjà un diplôme de prof, cela me sera utile ! A côté de ça, on s’inscrit à tout un tas de forums, on participe à des conférences, on lit un maximum d’articles, je m’abonne à Babbel pour améliorer mon anglais.
Au printemps, j’informe mon employeuse de ma prochaine démission : un moment vraiment difficile pour moi, qui adore mon boulot (je suis chargée d’études dans une association féministe à Bruxelles) et mes collègues, et qui quitte un boulot passionnant (et bien rémunéré) pour un grand saut dans l’inconnu. Mon compagnon continuera quant à lui à travailler pour son employeur Outre-Atlantique, à distance : le bon plan.
On commence à vendre nos affaires, à réfléchit à ce que l’on garde (et chez qui on pourra entreposer les objets qui nous tiennent vraiment à coeur et dont on ne souhaite pas se séparer), à ce que l’on emporte avec nous. Deux valises chacun, c’est vraiment peu pour toute une vie !
En mai, j’entame les démarches pour la résidence permanente, le seul moyen pour moi d’immigrer au Canada sans offre d’emploi préalable (je suis trop vieille pour le PVT). Je demande à l’Université d’envoyer mes diplômes au WES, j’effectue mon test de français (TEF). Je passe mon temps dans les administrations pour collecter tous les certificats, documents et attestations nécessaires !
En juillet, nous trouvons des nouveaux locataires pour notre maison adorée, des personnes pour reprendre nos chats, que nous ne pouvons prendre avec nous, et nous organisons une grande braderie pour vendre les dernières affaires qui nous restent.
Le 25 juillet, je reçois mon invitation à présenter une demande de résidence permanente, via le programme Entrée Express. Notre dossier est envoyé le 3 aout. Nous passons notre test médical et allons fournir nos données biométriques dans la foulée. Il nous faudra attendre le 5 février 2019 pour être (enfin) officiellement résidents permanents du Canada.
Le 9 septembre 2018, après de nombreuses fêtes d’adieux plus mémorables les unes que les autres, nous nous envolons vers Vancouver.
La suite ? A découvrir dans notre article sur nos premiers pas à Vancouver.
23 commentaires
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Hassina
Merci Julie pour votre témoignage qui m aidera sûrement pour mon départ proche au canada en famille , à cet effet je suis vraiment indécise sur la province de notre destination , entre Montréal ou Colombie britannique .
Julie
Les deux ont beaucoup de charme et des qualités différentes. Sachez tout de même qu’il est plus facile d’immigrer en CB, grâce à Entry Express.
Tassadit belaid
Félicitation d’avoir pris le courage d’abandonner tout et de recommencer ailleurs, en dehors son pays natale .c’est encourageant pour toute personne qui veut un changement .je suis une femme algérienne berbère âgée de 50 je maîtrise la langue française et anglais niveaux 3 j’aimerais prendre contacte avec vous ,car je voudrais bien recommencer a Canada merci
Julie
Merci beaucoup. Vous pouvez me contacter sur julie@julieunefois.be Mais je ne suis qu’une « simple » expatriée, pas une conseillère en immigration. Je ne peux parler que de mon expérience 🙂
Larabi Atfrah
Fort intéressant vraiment ça incite à te suivre comme une série.
Julie
Merci 🙂 Je vais essayer de publier régulièrement des articles pour raconter notre vie ici.
Amel
Bonjour, je médecin généraliste algérienne mariée et ayant une fille , c’est un rêve pour moi d’immigrer au Canada , mais puisque vous êtes là-bas est ce que c’est facile pour les médecins surtout algeriens ?? Parceque nous les médecins où on va c’est la galère !!!
Merci de me répondre et bonne continuation .
Julie
Je ne connais pas précisément la législation en la matière, mais je pense malheureusement que c’est un peu compliqué car c’est une profession réglementée… Mais à nouveau, je n’y connais pas grand chose, ce n’est que ce que j’ai entendu dire…
Patricia
Bonjour ton expérience est très utile.
nous souhaitons moi et mon mari âgés de plus de 35 ans immigrer au Canada de façon définitive avec nos deux enfants .cependant au début nous étions partis pour travailler dans le Québec mais je me rends compte que c’est compliqué nous avons un gros souci c’est que nous ne sommes pas bilingue nous somme uniquement francophone comment as-tu fais pour partir au Canada sans avoir obtenu ta résidence permanente auparavant ?
Julie
Salut Patricia. J’ai introduit ma demande de résidence permanente avant de partir pour le Canada, et je l’ai obtenue six mois après y être arrivée. Je suis passée par le programme des travailleurs qualifiés (j’avais assez de points avec mes diplômes, mon expérience professionnelle en Belgique et mon test de langues en français, je n’ai pas du passer le test en anglais). J’ai néanmoins pu commencer à travailler au Canada avant d’obtenir ma RP en trouvant sur place un employeur qui a accepté de me faire une « Mobilité Francophone » (http://julieunefois.be/la-mobilite-francophone-le-bon-plan-pour-immigrer-au-canada/). Je ne sais pas si ça répond à tes questions… Bonne chance pour tes démarches !
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Audrey
Bonjour Julie
Merci pour ce partage
Je pense aussi à partir. Je suis de Paris
Pour la santé, est-il vrai que il est difficile de trouver des médecins ?
Est-ce que l’assurance santé est cher ? les logements aussi sont chers ?
Je me pose pleins de questions sur le coût de la vie et les salaires
Merci
Audrey
Julie
Salut Audrey,
Merci pour ton retour. Pour les médecins, c’est vrai que c’est assez difficile. Mais ça depend de la région dans laquelle tu vivras. Pour le cout de la vie, je t’invite à lire mes articles sur Whitehorse et Vancouver, j’y parle sans langue de bois du coût du logement. Bonne chance pour ton projet !
Charlotte
Bonjour,
Ton blog est juste incroyable ! J’ai 21ans et je rêve depuis des années d’aller au Canada, ce n’est pas juste un rêve pour moi mais carrément une passion.
Ton site est génial, vraiment ! Merci beaucoup pour ce partage, c’est hyper intéressant ! 🙂
Bonne continuation avec ton compagnon.
Julie
Merci beaucoup Charlotte c’est gentil!
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Cristina
Salut Julie!
Je viens de tomber sur ton blog et j’ai une question un peu bête…faut-il être francophone de naissance pour profiter de la mobilité francophone? Je suis prof de FLE depuis plus de 10 ans, MAIS je suis mexicaine. Tu penses que j’arriverais à trouver un boulout comme prof de FLE si je suis étrangère?
Julie
Bonjour Cristina. Malheureusement, oui, il faut être originaire d’un pays francophone :/. Mais tu pourrais tout de même trouver un emploi comme prof de FLE, si tu obtiens un autre visa de travail!